Pour un cessez-le-feu et un accueil des réfugiés
Je fais à nouvelle fois exception à mon silence ici pour faire le point sur la situation à nouveau dramatique du moyen-orient.
Tout ceci a commencé par des soldats israéliens capturés par des milices palestiniennes, du Hezbollah mais aussi d'ailleurs dans les territoires occuppés. Israël a répondu à la façon brutale qu'on lui connaît maintenant: Beyrouth bombardée, comme 9 autres villes libanaises, le compte est rendu à 370 morts, contre 37 du côté israëlien, parmis lesquels 17 civils ont perdu la vie. Derrière ce décompte froid se cache l'horrible réalité des gens dans la peur, des deux côtés, des réfugiés fuyant leur pays. On estime à 500 000 le nombre de personnes ayant migré de la zone frontalière, ce qui laisse présager une terrible crise humanitaire. Alors que les États-Unis demandent un cessez-le-feu conditionnel au démantelement du Hezbollah (ce qui est, pour une fois, une résolution de l'ONU), je demande pour ma part un cessez-le-feu immédiat des deux côtés (ce qui est d'ailleurs proposé par le Liban, mais refusé par Israël). Ce n'est pas en massacrant des civils que l'on démantèle une guerrilla, ça fait plutôt le contraire, et j'estime que Israël devrait être le premier au courant. Finalement, le Canada devrait commencer à accueillir les libanais comme réfugiés d'une guerre immonde, qu'ils ne contrôlent pas. C'est bien beau de rappatrier nos citoyens, mais nous sommes tous citoyens de la terre, pensons à nos frères et nos soeurs vivant sous les bombes, et laissons-leur une petite place dans notre immense pays.