La souveraineté canadienne et l'arctique
Harper commence sa politique internationale avec un sujet qui lui tient à coeur, il semblerait, et j'ai nommé la militarisation de l'arctique.
L'ambassadeur américain a dû patiner un peu pour revenir sur des propos qu'il avait tenu devant des étudiants selon lesquels les ÉU ne reconnaissaient pas la souveraineté canadienne sur l'arctique. Ce qui se passe, en fait, c'est que les ÉU et plusieurs autres pays dans le monde ont les yeux rivés sur les glaces de l'arctique, qui, grâce aux merveilles du réchauffement planétaire, sont en train de disparaître, laissant place à une nouvelle voie naviguable entre l'europe et l'asie. Ceci risque de chambarder le monde commercial et politique comme peu d'évènements géophysiques ont pu le faire par le passé.
Harper a pris sur lui par le passé de promettre une plus grand présence militaire en arctique, promettant d'investir "plusieurs milliards de dollars pour assurer la souveraineté canadienne sur l'Arctique. Son plan prévoit la construction de trois brise-glace militaires et d'un port d'attache à Iqaluit. Il a aussi promis la mise en place dans les eaux arctiques d'un réseau de détecteurs sous-marins pour garder l'oeil sur les navires étrangers, en plus d'affecter des avions à la surveillance du ciel nordique." Bon, longue citation de Radio-Canada, mais toujours est-il que ce n'est pas de la grande diplomatie, et ce n'est pas l'image que les citoyens canadiens ont tendance à vouloir projeter sur le monde: c'est une position militariste, en bref.
Souveraineté nationale, soit. Mais encore faut-il s'en préoccupper de cette "nation". Et les premières préoccuppations des populations locales de l'arctique, sont principalement écologique présentement, et non militaires ou politiques. Les glaces fondent et ce faisant, vont laisser la place à un immense traffic maritime qui va amener son flot de pollution sonore et chimique ainsi que ses occasionnels marées noires. La faune et la flore n'en ont que faire du drapeau qui flotte sur leurs glaces si elle fond, emmenant avec elles tout un écosystème qui est à peine en train d'être découvert.
Si une nation quelquepart est prête à relevant ce défi, qui est le véritable défi humain et naturel de l'arctique, je suis bien prêt à lui céder le territoire, car manifestement, notre nation n'est pas en train de le faire.