Je suis fort heureux d'annoncer que je me suis remis à faire de la photographie. J'ai retapé ma galerie de photo pour y présenter seulement les meilleures images depuis que j'ai commencé à faire de la photo digitale il y a 8 ans, mais peut-être aussi un jour les photos analogues que je fais depuis bientôt 25 ans. Je considère également exposer des agrandissements de ces photos publiquement durant l'année à venir, suivre le tag photo pour rester au courant des nouvelles à ce sujet.

Les débuts argentiques

Bien que j'ai un appareil photo depuis le noël de mes 10 ans, où j'ai reçu un Ricoh automatique (oh le luxe!), c'est seulement lorsque j'ai eu des bons appareils que j'ai vraiment pris plaisir à faire de la photo. Mon premier véritable appareil manuel fut le Minolta SRT 200, que j'ai vraiment traîné partout. De la côte ouest à l'espagne en passant par la gaspésie, son poids n'a jamais vraiment été un si gros problème, c'était même une certaine fierté, d'avoir un appareil quasi-indestructible, qui n'avait pas besoin de batterie sauf pour le posemètre, optionnel.

Mais j'ai fini par peu à peu abandonner la photo argentique, par dégoût des prix montants du film et du développement, et de la difficulté à monter un laboratoire de développement couleur complet à la maison. J'ai eu particulièrement de la difficulté à digérer la vitesse à laquelle mes collègues de Indymedia étaient capable de mettre des photos en ligne pendant que j'attendais après la production des photos "développement une heure" après laquelle je devais scanner chaque photo individuellement.

Les débuts digitaux

Jamais je ne renierai le plaisir zen que j'ai eu à faire de la photo argentique. De penser que la lumière brûle une petite pellicule qu'il faut exposer à l'acide, cela ajoute nécessairement du sens à l'acte, et chaque pose est importante. Je suis cependant entré dans le monde digital, encore une fois avec un cadeau de noël, grâce à un modeste Canon Powershot A430. Ce "point and shoot" somme toute très trivial m'a bien rendu service. La liberté de prendre pratiquement autant de cliché qu'on veut, gratuitement, est très libératrice, au bout du compte. Mais évidemment, cet appareil fort limité n'approchait en rien mon vieux Minolta qui m'avait si bien servi durant toutes ces années, alors mon intérêt pour la photo s'est fanné, voyant peu de futur dans les appareils digitaux, particulièrement à cause du premier appareil digital que j'ai été donné d'utiliser, le HP Photosmart C200, avec un misérable 1 megapixel...

Puis je m'y suis remis, sur mon téléphone, qui est somme toute un téléphone modeste, mais assez fonctionnel pour faire de bonnes photos, pour vu que les conditions sont bonnes. Mais voilà le problème: un peu de vitesse, de contrejour, manque de lumière et c'est foutu, on ne voit plus rieu. Surtout parce que le contrôle sur l'appareil est médiocre, sans parler de l'optique. J'en était revenu à faire des photos de voyage ad nauseum.

J'ai malgré tout réussi à faire ce que je crois être d'excellentes photos durant cette période. Tant à cause de sujets exceptionnels qu'à cause de la bonne qualité de l'appareil. Ce coucher de soleil, par exemple, fut pris rapidement en haut du mont Orford sans aucun ajustement sur l'appareil... Bref, c'est encore un petit appareil automatique qui m'a redonné la piqûre et j'ai commencé à regarder pour un nouvel appareil.

Le renouveau digital: le RAW

Et cet été, j'ai cédé: je me suis acheté un petit Canon Powershot G12, un joli petit gadget, tout discret, qui fait de sacrées belles photos. Bon, ce n'est pas un SLR, mais il fait quand même du RAW et laisse beaucoup de contrôle, particulièrement à cause des nombreuses roulettes sur le boîtier, qui semble pas mal robuste.

Le développement des photos RAW a particulièrement renouvelé mon intérêt à la photographie digitale. Grâce à un logiciel libre nommé darktable, j'ai commencé à développer mes photos digitales, un peu comme l'étape de du développement de la photo sur papier une fois que le négatif est fait. On peut changer l'exposition, le contraste, le focus de la photo, faire des masques, etc. Bien que ceci peut mener à des abus et des photos un peu synthétiques (ou "photoshoppées"), j'apprécie cette nouvelle liberté et la possibilité que ce processus offre à la création. Durant le développement, je peux faire ressortir ce que je voulais vraiment voir dans la prise, ce qui était vraiment devant moi, ou dans ma tête quand j'ai pris la photo. Il s'agit en partie du High Dynamic Range, c'est à dire de pouvoir reproduire la portée visuelle de l'œil humain dans l'appareil, ce qui n'est normalement pas possible en photographie traditionnelle sans faire des expositions multiples.

Je me garde cependant, pour l'instant, de briser les règles de fidélité que je m'étais fixés au début de la photo argentique: une photo est une photo... On peut la recadrer, changer l'exposition, faire sortir les ombres ou changer la balance de blanc, mais je préfère éviter de faire disparaître des points noirs ou des poteaux de téléphone mal placés. La fibre journalistique est encore trop forte pour trafiquer mes photos à ce point.

Le geekage: PhotoFloat

Finalement, j'ai également pris un peu de temps à "geeker" pour installer une bonne galerie de photo, basée sur PhotoFloat, un logiciel fort intéressant et très simple, basé fortement sur le Javascript. En fait, du côté serveur, très peu de logiciel: simplement un petit script Python) qui examine les photos et génère une série de fichiers JSON. Les albums sont simplements des dossiers dans lesquels on copie les fichiers qu'on veut publier, le tout est d'une simplicité déconcertante, avec une interface minimaliste que j'adore.

J'ai utilisé auparavant Gallery et Piwigo et, dans les deux cas, j'ai fini par trouver les logiciels trop lours, trop lents et trop complexes pour mes besoins. Pourquoi rouler du PHP quand on peut simplement héberger les fichiers directement sur le serveur web? Je préfère de loin avoir ma galerie de photo basée sur des fichiers statiques qui vont survivre n'importe quelle mise à jour logicielle que de dépendre de la version X.Y d'un logiciel qui dépend de la version Y.Z de PHP...

J'ai contacté l'auteur de PhotoFloat pour contribuer des petites améliorations et idées, telle que la protection par mot de passe des albums (basé sur les .htaccess), un plugin pour l'envoi des fichiers par Nautilus (et donc Shotwell) et d'autres améliorations.

La galerie et la vie privée

Vous remarquerez que la galerie a une section "gens" où je présente les portraits de quelques personnes que je trouve assez réussis. Le portrait est assez nouveau pour moi, car j'ai pris beaucoup de temps à oser prendre les gens en photo, de peur qu'ils refusent, que la photo ne leur plaise pas, etc. Les paysages, eux, n'ont rien à dire, mais je considère que les personnes ont droit de regard sur leur image, s'ils sont le sujet principal de la photo. J'ai donc pris un peu plus de temps avant d'annoncer cette galerie pour pouvoir avoir l'accord des sujets avant de les mettre en ligne, ce qui, je pense, devrait être pratique plus courante même sur les sites comme Facebook.

En plus des portraits, j'ai mis des sections sur l'architecture et le plein air, où je vais collectionner les meilleurs clichés que j'ai pu faire par le passé. Les sections "évènements" et "documentation" sont réservés pour des photos plus journalistiques ou documentaire et pas nécessairement des photos de haute qualité.

Je vous invite à revisiter fréquemment la galerie. Je vais y publier mes meilleurs clichés au fur et à mesure que je les travaille, et vos commentaires seront très appréciés ici.

Update: maintenant Sigal

6 ans plus tard, j'utilise maintenant Sigal pour gérer mes photos.

Je n'ai pas réussi à faire que mes patches soient fusionnées dans PhotoFloat et j'ai abandonné le projet. Pendant ce temps, je n'ai eu besoin d'aucunes patches pour avoir les fonctionalités équivalentes dans Sigal. Donc: victoire!

Comment by anarcat
Comments on this page are closed.
Created . Edited .